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Ce recueil de cent nouvelles est un document littéraire d’un incontestable intérêt sur les mœurs des grands du monde et du petit peuple, des prêtres et des laïcs, sur le goût des gauloiseries à la fin du moyen âge français, mêlant des événements réels, telle que la foire d’Anvers, à une fiction d’autant plus amusante qu’elle prend souvent appui sur des facéties du Pogge, en en traduisant et adaptant plusieurs. Le compilateur-remanieur du dernier quart du XVe siècle s’est également inspiré de fabliaux français pour atteindre le chiffre de cent, comme Boccace, le maître du genre.
Pour cette première édition réellement critique, Franklin P. Sweetser s’est appuyé sur le fameux manuscrit de Glasgow (Hunter 252 ; écrit entre 1480 et 1490) et sur l’édition parisienne d’Antoine Vérard de 1486. Cette édition reste un bon instrument de travail, mais également l’objet d’une lecture très amusante.
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Au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1945, Eugénie Droz fondait les Textes Littéraires Français, une collection dévolue à l’édition critique des textes significatifs du patrimoine littéraire de langue française du moyen âge au XXe siècle. Accessibles, dans un petit format maniable, chaque édition est accompagnée d’une introduction, de notes, d’un glossaire, si nécessaire, et d’index. Cet appareil critique exigeant accueille l’érudition des meilleurs spécialistes pour éclairer la genèse des œuvres et, quelle que soit leur époque, livrer au lecteur contemporain les explications les plus minutieuses sur le contexte historique, culturel et linguistique qui les a vues naître. Depuis soixante-dix ans, la collection a accueilli, outre quelques édicules, plus de 600 monuments littéraires français.